L'éolienne Bollée

07/07/2021

L’eau, source de vie, a de tout temps été l’une des principales préoccupations des hommes.
L’établissement du dépôt de mendicité départemental, créé en 1874 n’échappe pas à cette règle. Les besoins importants en eau, afin de satisfaire les résidents, obligent à établir un puits. Moderne et autonome, l’éolienne s’impose comme une solution novatrice.
Cette grande “dame de fer” symbole du savoir-faire industriel de la fin du XIXe siècle a été installée en 1902 par la société Lebert, originaire du Mans. Celle-ci exploite un brevet déposé par Ernest Bollée en 1868. Perchée sur un pylône de 15 mètres, sa majestueuse turbine mesure --5 mètres de diamètre. Un moulinet, grâce à un jeu d’engrenages, assure l’orientation précise et permanente de la turbine perpendiculairement au vent et lui assure un rendement optimum. Un arbre transmet la force mécanique à une pompe immergée assurant un débit maximum de 4 m3/h par un vent de 7 m/s. Remplissant un réservoir surélevé en béton aujourd’hui disparu, elle assurera sa tâche jusqu’à ce que l’établissement soit raccordé au réseau d’eau de la ville.

Environ 350 éoliennes seront produites. D’abord installées dans des châteaux ou de riches propriétés du fait de leur coût élevé, elles trouveront ensuite grâce auprès de communes désirant apporter le modernisme à leurs concitoyens. Des quinze installées en Eure-&-Loir, il n’en reste que sept : Brezolles, Bonneval, Berchères-les-Pierres, Crucey-Village, Nogent-le-Phaye, Nogent-le-Roi et Courville.

LE SAVIEZ VOUS ?
La famille Bollée est également connue pour sa fonderie de cloches à Saint-Jean-de-Braye ainsi que la fabrication de voitures à vapeur.