L'ancien relais de poste

07/07/2021

Du relais de poste...


Traversée par la route de Paris-Nantes, notre ville a de tout temps été un lieu de passage important. Créée dès le XVIe siècle, la poste aux chevaux est basée sur le principe de relais installés de poste en poste1. La France se couvre alors de relais et de routes afin d’accélérer le déplacement des hommes, des marchandises et du courrier. Installée primitivement au 59 rue Carnot, elle viendra occuper ces locaux plus vastes et installés au bord de la route empruntée par les carrosses et autres cavaliers. La position de maître de poste est une charge enviée, gage de revenus financiers importants. Bernard Leprince, maître de poste, déclare à l’inventaire de 1792, seize chevaux en état de service sur les vingt-sept qui occupent les écuries. Le maître de poste Desvaux n’en déclare plus que vingt en 1840.
Concurrencée par le chemin de fer à partir de 1852, le déclin de l’institution s’accélère. Les relais sont fermés en avril 1872.

... à l'école Sainte-Marie

Depuis la création de leur couvent en 1643, l’instruction des jeunes filles était confiée aux religieuses Bernardines. Celle-ci prit fin à la disparition de l’établissement en 1748. Les sœurs de Saint-Paul établies à Courville dans la dernière moitié du XVIIIe siècle se virent confier la direction de l’école communale de filles. En 1893, cette charge leur fut retirée pour être confiée à des institutrices laïques. Elles fondent alors une école libre en aménageant les locaux de la poste aux chevaux devenus vacants depuis la fermeture de l’établissement.

LE SAVIEZ VOUS ?
Face au relais se trouvaient l’hostellerie de “l’Ecu de Bretagne” l’une des plus importantes
auberges et  la “Maison de l’Ecu” aujourd’hui disparue. Selon de vieux écrits, Alexandre Dumas y fit halte.
Cette auberge est citée dans l’un de ses romans : “La Dame de Monsoreau”. «Il était résulté de cette assurance que Saint-Luc avait donnée à sa femme, et peut-être aussi du baiser donné par madame de Saint-Luc à son mari, que ce jour-là on s’était arrêté dans une petite hôtellerie du village de Courville, situé à quatre lieues seulement de Chartres, laquelle, par son isolement, ses doubles portes, et une foule d’autres avantages encore, donnait aux deux époux amants toute garantie de sécurité.
Là ils demeurèrent, toute la journée…»