Les vieilles maisons remarquables

07/07/2021

Les anciennes maisons

Au Moyen Age, le prix élevé de la pierre réserve son usage à la construction des châteaux, églises et fortifications. La construction à pans de bois et remplissage en bauge est le standard pour les maisons de ville. Ces édifices, souvent à plusieurs étages, reposent sur un socle en pierre protégeant les pans de bois de la remontée de l’humidité du sol. Pour lutter contre le ruissellement de l’eau de pluie sur la façade qui détériorerait rapidement celle-ci, les étages sont en encorbellement permettant ainsi de rejeter les eaux de la toiture loin du pied du bâtiment. Ces maisons, dont le rez-de-chaussée est réservé à un usage commercial ou artisanal, sont serrées les unes contre les autres. Leur couverture de chaume ou de bois, hautement inflammable propage le feu de l’une à l’autre. Devant l’ampleur des incendies détruisant quartiers et villes, un décret préfectoral du 18 mai 1854 interdit de couvrir les bâtiments à neuf (ou de remettre à neuf) en chaume et bois. Les constructions en pierre supplantent le pan de bois à partir du XIXe siècle.

 

La maison à la Vierge

Rue Pannard, se distingue une haute maison à pan de bois datant de la fin du XVe ou du XVIe siècle. Elle porte en haut du poteau d’angle une représentation de l’Annonciation lui donnant son nom de “maison de la Vierge”.



Une deuxième maison à l’angle de la rue Pannard et de la rue de l’Ecu porte sur sa façade un médaillon fortement mutilé qui représentait une tête de chevalier.

La maison la plus ancienne

La maison la plus ancienne, que nous pouvons dater du XIe ou XIIe siècle est sans contestation possible celle construite en pierre de grison à quelques pas devant vous en haut de la rue Sully. La tradition locale lui attribue la fonction de chapelle appartenant aux Chevaliers de Malte. Un cimetière était attenant à celle-ci.

LE SAVIEZ VOUS ?
Au Moyen Age, dans toutes les villes et villages de France, au fronton des boutiques et auberges pendait un grand nombre d'enseignes accrochées à de longues potences de fer. Lorsque le vent soufflait, elles se balançaient et se cognaient à leur support exécutant un carillon plaintif et discordant, menaçant d'autant plus d'écraser les passants qu'elles étaient en général fort grandes et fort lourdes. De plus, leur ombre pendant la nuit voilait les lumières des lanternes et facilitait les attentats des maraudeurs et des truands. Elles furent de ce fait réglementées dès 1769.