La mairie

07/07/2021

La mairie

La première municipalité issue de la Révolution est élue le 7 février 1790, héritant d’un bâtiment vétuste et inadapté à sa nouvelle fonction de maison commune. Malgré des travaux d’aménagement, il est nécessaire de construire une nouvelle mairie. Le projet est confié à l’architecte chartrain Louis Aimé Nancy. Le nouveau bâtiment de style classique est légèrement décalé pour être aligné sur l’axe de la place. La première pierre est posée par le comte d’Estourmel, préfet d’Eure-et-Loir et Jean-Baptiste Texier, maire le 1er février 1820. Le beffroi, symbole de l’autorité municipale, renferme une cloche contemporaine de Louis XIII portant le millésime de 1615. D’un diamètre de 72 cm pour une hauteur de 55 cm, elle porte, gravée sur son pourtour sur deux lignes le texte suivant : L’(an) MVIXV JE FUZ FAICT DES DENIERS DES HABITANS DE COURVILLE A LA DILIGENCE DE JEHAN LAMY LESNE GENCIAN BELLESME LESNE ET MENAULT MALLET A CE COMMIS 1615.

L’axe de la girouette qui surplombe le clocheton, porte les inscriptions suivantes : FAIT PAR L’ORDRE DE M. TEXIER MERRE ET M. PETEY SON ADJOIN L.VERRIERE SERRURIER 1820 A COURVILLE

Les halles

La date de construction de la halle1 ne nous est pas connue. Sa plus ancienne mention, portant la date de 1289 émane d’un décret promulgué par Guillaume II de Vieux-Pont, réglementant les droits des bouchers et vendeurs de grains l’utilisant.
Elle était constituée de 9 travées dont 4 en retour d’angle. Son extrémité sud était occupée par un espace plus large appelé « cohue » lieu de réunion des courvillois et des annonces publics.
Au-dessus de celui-ci se trouvait la salle de l’auditoire de justice, lieu où le seigneur et son vassal le prieur rendaient la justice.
D’abord annexé par la municipalité le 28 mars 1790, et après des démêlés judiciaires avec Olivier Perré de la Villestreux, dernier seigneur de Courville, celles-ci sont achetées par la commune.
Le bâtiment en retour d’angle est détruit en 1806, permettant d’agrandir le marché dit de la « billette » (petit écriteau placé à cette endroit appelant les utilisateurs du marché à payer les droits de place au seigneur des lieux). La reconstruction de l’hôtel de ville entraine le déplacement de celles-ci et la réduction de leur longueur à 5 travées. Elles sont finalement démolies en 1848 par désaffection des marchands, libérant une place publique qui faisait défaut à la vie communale.