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Une éminence artificielle que l’on peut découvrir au fond de l’impasse Saint-Nicolas est la motte castrale, emplacement du premier château. Cette élévation de terre était entourée d’un fossé et surmontée d’une tour en bois, entourée d’une palissade de bois. Une basse-cour en contrebas abritait le logis du seigneur et ses dépendances.
La mention la plus ancienne de ce château date de 1080. Très certainement reconstruit en pierre au XIIe siècle, le nouveau donjon occupe un plan carré similaire à celui du Grand Pressigny (département d’Indre-et-Loire). Il sera plus tard surmonté d’une toiture et d’un lanternon dans le style du XVIe siècle. Ce donjon appelé tour Brigantine, du latin brigantia se traduisant par “éminence“, dénote par la hauteur imposante de cette construction. Il était entouré d’une chemise en pierre maçonnée. Le passage surélevé permettait de relier le donjon au château.
Malgré sa désaffection militaire, cette tour, symbole de la puissance seigneuriale, traversera les siècles. Elle est démolie en 1818, lors du démembrement du domaine.
Un belvédère aménagé à la fin du XIXe siècle permet d’embrasser la vallée de l’Eure et au-delà, rappelant la position stratégique qu’avait cette fortification.
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